Les missions de maintien de la paix ont souvent du mal à acquérir les ressources dont elles ont besoin pour accomplir l’éventail croissant des tâches qui leur sont confiées. À cet égard, la Mission du maintien de la paix au Mali (MINUSMA) ne fait pas exception. En effet, la Mission manque de ressources aériennes militaires depuis plusieurs années dans plusieurs zones stratégiques. La détérioration de l’environnement sécuritaire au centre du Mali depuis 2015 et l’élargissement subséquent du mandat de la Mission ont accentué ces problèmes. Le manque de ressources aériennes militaires limite considérablement la capacité de la MINUSMA à protéger les civils dans les zones où ils risquent le plus d’être attaqués.
’Protection des civils au Mali : Pourquoi les ressources aériennes sont décisives pour la MINUSMA’ examine les nombreuses façons dont les hélicoptères, les aéronefs et les avions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (RSR) permettent à la mission d’accomplir son mandat de protection des civils. Le rapport comprend plusieurs études de cas qui démontrent la valeur des ressources aériennes pour la MINUSMA. Il détaille également comment le manque d’hélicoptères militaires et d’avions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance basés dans le centre du Mali oblige la MINUSMA à puiser dans les ressources aériennes du nord pour remplir son mandat élargi ; une mesure qui risque de laisser la Mission exposée dans des zones clés.
Le rapport souligne la façon dont la MINUSMA a élaboré un plan d’adaptation pour répondre à ces défis, proposant ainsi davantage de mobilité pour que la Mission mette en œuvre son mandat élargi. Puisque ce plan nécessite l’acquisition d’hélicoptères et d’avions RSR supplémentaires, le rapport aborde également les défis que les Nations unies doivent surmonter pour persuader les États membres de fournir des ressources aériennes si nécessaires à la MINUSMA.
Enfin, le rapport offre des recommandations à la MINUSMA, au Secrétariat de l’ONU, aux États membres de l’ONU et au gouvernement du Mali sur ce qui peut être fait pour aider la Mission à mieux protéger les civils. Sans ressources aériennes supplémentaires, la capacité de la MINUSMA à identifier, à dissuader et à répondre aux menaces potentielles visant les civils, en particulier au centre du Mali, restera extrêmement limitée.